Textes de Jean-Yves Dufour
07/30/2012
On confond souvent les termes mondialisation et mondialisme. Ils ne sont pourtant pas du même ordre : la mondialisation est un phénomène presque naturel, de rencontres et d’échanges (de toutes sortes : échanges linguistiques, scientifiques, culturels, commerciaux…) entre des hommes issus de contrées différentes et qui n’ont pas les mêmes valeurs, les mêmes croyances, les mêmes modes de vie, les mêmes civilisations… Ces échanges sont globalement positifs car ils permettent de découvrir d’autres cultures, de prendre du recul et d’élargir sa vision du monde. A contrario, le mondialisme est une idéologie qui vise à uniformiser la pensée, les usages et les institutions pour finalement aboutir à la création partout sur le globe d’un homme d’un genre unique, l’ « homme moderne » (parce que cette évolution est présentée comme étant d’une part inexorable, allant dans le « sens de l’Histoire », et d’autre part positive, c’est-à-dire œuvrant pour le Bien de l’humanité tout entière), identique d’un bout à l’autre de la planète, régi par les mêmes valeurs , cohabitant dans le même système et obéissant aux mêmes maîtres. En droit, cette méthode est comparable à la suppression du principe de subsidiarité et à la centralisation de toute instance de décision.
À tous les niveaux, l’idéologie mondialiste étend son pouvoir et poursuit son œuvre :
L’idélogie mondialiste est ainsi basée uniquement sur le matérialisme (où la liberté est réduite au pouvoir d’achat), donc aux valeurs inversées, et l’individualisme qui en découle est important dans l’équation. Ce système produit des individus lobotomisés, apathiques, drogués (notamment par les industries chimico-pharmaceutiques et agro-alimentaires), assistés, esclaves d’une élite oligarchique transnationale.
Les principaux propagandistes du mondialisme appartiennent à des organisations plus ou moins occultes (essentiellement le groupe de Bilderberg, la Commission trilatérale – déjà officieusement quadrilatérale – et répandus dans de nombreuses loges maçonniques) qui ont les mêmes vues et méthodes que la société britannique fabienne, à l’origine de ce mouvement. En France, Jacques Attali, le zélateur du nomadisme, est le médiateur le plus engagé dans l’instauration de ce « nouvel ordre mondial ». Il se réjouit d’ailleurs de chaque nouvelle crise européenne et mondiale (financière, économique, sanitaire…) parce qu’elles sont l’occasion d’apporter systématiquement une réponse institutionnelle encore plus intégrée en vue du gouvernement mondial qu’il appelle de ses vœux et qui ne saurait être autre chose qu’un régime totalitaire orwellien. Pour autant, rien n’est encore joué et il suffit que les peuples aient le courage de reprendre leur souveraineté et le pouvoir politique pour contrecarrer ce projet maléfique.